La ferme du Bale - 2010
15/02/2011
La ferme du Bale est une composante de l’Orphelinat de Burrayou, un centre de formation et un centre de production (BOVTPC). La ferme se situe à 90 km de Robe (la ville centrale de la région du Bale). Créée en 2000 par SOSEE, la production agricole débute un an plus tard. Depuis, la production agricole continue avec des hauts et des bas consécutifs principalement à sa situation géographique, très éloignée du centre de SOSEE situé à Addis-Ababa et notamment au fait qu'il n'y ait ni eau potable ni électricité à la ferme. La ferme utilise un générateur au fuel pour alimenter en électricité les bureaux, le magasin et les logements. L’eau située à plus de 20/30 km de la ferme doit être acheminée par camion-citerne. Pour acheter des produits courants comme le fuel ou autres, il faut faire 120 à 180 km pour se rendre à Robe.
En plus de sa situation géographique, les pluies erratiques restent un problème, mais malgré cela ces deux dernières années y compris la saison de récolte 2009-2010 ont été relativement bonnes environ 30 quintaux à l’hectare (ce qui est bon pour l’Éthiopie). La surface de la Ferme est de 600 hectares. L’année 2011 ne sera pas aussi bonne, la pluie a été très abondante et les mauvaises herbes sont légion. Nous avons eu du mal à traiter, car il était impossible de rentrer dans les champs à cause de la pluie. Nous espérons vingt quintaux, ce qui compte tenu du prix de vente élevé pourra garantir néanmoins l’équilibre financier…
Nous avons amené de France deux tracteurs d’occasion en bon état ainsi qu’un pulvérisateur moderne, mais qui est arrivé un peu tard pour la récolte 2011. Nous avons en projet de refaire les chemins d’accès à la ferme et d’améliorer les conditions de vie pour les salariés en restaurant et en améliorant nos installations. Curieusement, certains jeunes à problème nous demandent de rejoindre la ferme du Bale et son isolement pour ne plus être tentés par la cigarette, les drogues et tentations citadines. Et cela fonctionne, un petit séjour de deux ans et les voila remis dans le droit chemin.. Ils en profitent pour y apprendre un métier (souvent celui de soudeur). La ferme s’autofinance depuis trois ans et rapporte à SOS environ 75000 € par an.